1/ Mont Saint Michel – Mont Saint Michel (TTT) : 19 km, 114 m de d+
Pour une fois sur le Tour on ouvre sur un chrono par équipes ! Départ et arrivée au Mont Saint Michel, avec de belles portions rectilignes où s'exprimer pleinement au début et à la fin du parcours, mais surtout de longues portions étroites et mal droites dans la campagne qui rendront ce contre-la-montre compliqué à gérer.
2/ Avranches – Cherbourg (218 km, 1315 m de d+)
Première étape, destinée ouvertement aux sprinteurs. Le parcours longe la côte Ouest du département de la Manche avant de traverser les terres pour accéder à la seule difficulté répertoriée de la journée, puis rejoint la côte Est d'où on rejoint Cherbourg, avec quelques portions de routes vraiment superbes. Si l'on espère du vent pour compliquer un peu tout ça, la côte de Pernelle tentera quand même d'animer la course. On y accède par dix kilomètres de route étroites où le placement sera primordial et donc permettrait d'assister à une belle lutte dans le peloton. Aussi, la possibilité d'un peloton compact étant assez fort, la lutte pour le maillot à pois pourrait donner lieu à des attaques et lancer des bordures ; le peloton arrivant très étiré au pied, si ça monte à bloc, ça pourrait être sympa. Ou alors une étape de tourisme.
- km 169 : côte de Pernelle (2,1 km à 4,7%)
3/ Saint-Lô – Deauville (211 km, 1429 m de d+)
Le début d'étape vallonné peut donner une belle entame de course si l'échappée met du temps à partir. Mais c'est surtout le final qui nous intéresse, dans un match entre sprinteurs et puncheurs. La butte de Houlgate, placée à seulement 12 km de l'arrivée attire forcément l'attention et risque de donner lieu à des attaques. Si la possibilité d'un sprint reste forte, on doit noter aussi la côte de Benerville (non répertoriée) à seulement 2 km de l'arrivée où un homme fort pourrait parfaitement partir seul. Cela donnerait aussi de très belles images sur un final rectiligne.
L'étape sera aussi l'occasion de faire la revue des plages du débarquement, et des zones non explorées la veille du département de la Manche, plus éloignées des côtes.
- km 28 : côte de Chêne Guérin (4,4 km à 3,4%)
- km 38 : Mont Robin (1,9 km à 4,7%)
- km 55 : côte de Cerisy-la-Salle (1,1 km à 5,8%)
- km 199 : butte de Houlgate (1,8 km à 4,9%)
- km 209 : côte de Benerville (0,6 km à 4,6%)
4/ Lisieux – Dieppe (206 km, 1986 m de d+)
La montée en difficulté continue, avec cette étape vallonnée sur les côtes normandes. Le début d'étape est pensé dans l'optique d'une échappée mettant du temps à partir, les côtes de Saint Gilles et du Val Loyer étant placée là pour qu'un peloton encore compact puisse enfin laisser partir des hommes forts. On emprunte ensuite les nombreuses côtes du bord de mer, avant un final composé essentiellement de deux côtes dans les derniers kilomètres, mais où quelques difficultés non répertoriées (notamment un petit raidard) peuvent permettre d'anticiper. La dernière ligne droite en montée dans Dieppe n'était pas prévue au départ afin d'éviter un sprint de côte, mais elle est tellement faite pour être une arrivée que ça aurait été dommage de ne pas la mettre.
- km 23 : côte de La Chapelle (1,8 km à 4,8%)
- km 38 : côte Saint Gilles (1,3 km à 7,3%)
- km 46 : côte du Val Loyer (1,3 km à 7%)
- km 62 : côte de Tancarville (1,5 km à 6,2%)
- km 81 : côte de Rogerville (1,6 km à 5,9%)
- km 123 : côte de Vaucottes (1,2 km à 4,2%)
- km 127 : côte d'Yport (1,7 km à 3,7%)
- km 135 : côte de Fécamp (2,2 km à 5,2%)
- km 146 : côte du Marché (1,3 km à 4%)
- km 155 : côte de Vinchigny (1,2 km à 4,1%)
- km 164 : côte de Conteville (1,4 km à 4,7%)
- km 204 : Mont Robin (1,6 km à 5,1%)
Final : 0,6 km à 7,2%
5/ Abbeville – Valenciennes : 182 km, 1135 m de d+
Une étape sans aucune difficulté. Un sprint semble inévitable, mais cette étape pourra être sauvée de l'ennui total par la traversée des zones de la bataille de la Somme pour une journée commémorative du centenaire, puis sur le final par la traversée des anciennes cités minières et industrielles. Bref, une étape pour ceux qui ne regardent pas le Tour pour la course. Les sprinteurs seront eux au moins content de pouvoir s'exprimer sans contrainte sur une superbe ligne droite finale.
6/ Avesnes-sur-Helpe – Longwy : 195 km, 2142 m de d+
Il se murmure qu'un certain D.M. serait à l'origine de ce départ folklorique. Le maire de Fourmies en est d'ailleurs furieux. Enfin bref, cette étape qui traverse les Ardennes et longe la frontière belge pendant toute l'étape (avec une incursion à Chimay) s'adresse étonnamment aux sprinteurs, eux qui passent de mieux en mieux les bosses, avec un final difficile mais pas insurmontable. Une arrivée pour costaud dans la ville de Longwy qui n'accueille le Tour que pour la deuxième fois depuis 1945, après la victoire de Daniel Willlems en 1982. On ne demande qu'à être surpris du résultat.
- km 68 : côte des Mazures (2,2 km à 7,1%)
- km 75 : côte de Sécheval (2 km à 4,3%)
- km 89 : côte de Saint-Laurent (3,1 km à 3%)
- km 140 : côte de Margut (2,1 km à 3,8%)
- km 154 : côte de Villécloyes (1,2 km à 7,6%)
- km 182 : côte de Montigny (1,7 km à 4,2%)
- km 187 : côte de Cutry (1,5 km à 5,3%)
- km 195 : côte de Longwy (3,2 km à 3,8%)
7/ Verdun – Langres : 180 km, 1724 m de d+
Après la bataille de la Somme, la bataille de Verdun. C'est d'ailleurs la seule chose notable sur la majeure partie de l'étape, intéressante pour les coureurs, sans doute moins pour les spectateurs. Le parcours emprunte tout le long des nationales rectilignes, mais tout le long en toboggans, sans jamais de portion plane. Après ces interminables portions usantes, le final dans la ville fortifiée de Langres est beaucoup plus festif, avec le passage de deux côtes raides dans la ville, la dernière présentant même des passages à plus de 20%.
- km 65 : côte de Void-Vacon (2 km à 5%)
- km 175 : côte de Langres (1,9 km à 6,3%, max 15%)
Final : 1,2 km à 8,3%, max 20%
Profil des derniers kilomètres
8/ Vittel – Besançon : 204 km, 2160 m de d+
Le début des grosses difficultés. Le début d'étape sera comme toujours sur ce tracé 2016 usant. La côte de Gy remettra le peloton dans la course, avant un premier écrémage dans les deux côtes suivantes. Puis ce sera la terrible ascension de Montfaucon, montée fétiche d'Arthur Vichot, suivie d'une descente et un passage dans le tunnel sous la Citadelle de Vauban, et la très dure et irrégulière montée de la Chapelle, dernière côte répertoriée. Deux bosses supplémentaires pour attaquer, avant un final en faux-plat montant.
Les leaders devraient enfin se dévoiler sérieusement.
- km 120 : Côte de Gy (2,2 km à 6,2%)
- km 152 : Col de la grande côte (3,2 km à 6,2%)
- km 158 : Côte de Marchaux (1,8 km à 8,3%)
- km 177 : Montfaucon (2,2 km à 10,2%)
- km 190 : montée de la Chapelle (3 km à 7,1%)
- km 195 : côte de Fontain (0,5 km à 8,2%)
- km 202 : côte de Velotte (0,7 km à 6,3%)
9/ Montbéliard – Neuchâtel : 158 km, 3798 m de d+
Une étape dans l'esprit de Poncherruy 2012. Les deux derniers cols sont simplement plus longs, et la portions de plaine entre la dernière descente et l'arrivée, bien qu'allongée par un détour, est plus courte et pourrait inciter davantage des favoris à se livrer franchement, d'autant que cette étape intervient la veille de la journée de repos. Les deux dernières ascensions sont assez irrégulière, et la dernière en particulier affiche du 8% de moyenne sans le replat. La descente étroite du col du Chasseral pourrait aussi être un moment décisif.
- km 24 : côte de Villars (3,1 km à 5,9%)
- km 42 : col de Montjoie (6,9 km à 6,2%)
- km 58 : côte de Chauvilliers (4,9 km à 7,2%)
- km 76 : Les Enfers (6 km à 7,5%)
- km 86 : côte du Roselet (1,8 km à 5,4%)
- km 93 : col du mont Crosin (3,4 km à 6,3%)
- km 110 : col du Chasseral (11 km à 6,6%)
- km 139 : Chaumont (10 km à 6,8%)
Repos : Lausanne
10/ Lausanne – Lausanne (ITT) : 39 km, 650 m de d+
Un contre-la-montre magnifique sur les bords du Lac Léman, en particulier avec les vignes du Chablais. D'entrée les coureurs devront s'attaquer à une rude montée en palier, d'abord dans Lausanne, puis en forêt, là où on trouvera la portion la plus difficile et où il sera essentiel de bien gérer son effort. On ressort ensuite au milieu des champs. Les rouleurs essaieront de rattraper leur retard dans cette seconde partie. Le départ et l'arrivée se font autour du musée olympique.
Détail bosse : 4,7 km à 7,7%, max 22%
- 1,4 km à 10%
- 0,8 km à 3%
- 0,5 km à 18%
- 2 km à 5%
11/ Montreux – Verbier : 169 km, 3659 m de d+
Une étape très franchement axé sur une course de côte, où le début d'étape exigeant dans le massif des Diablerets jouera son rôle d'usure, voire plus avec le difficile col de la Croix apparaissant très vite dans l'étape. On aurait pu mettre un col juste avant Verbier (le col des Planches par exemple), mais je trouve que Verbier ne marche que si ça n'embraye dès le pied, ce qui est probable en cas de course de côte et première arrivée au sommet, beaucoup moins en cas de tempo dans l'enchaînement des cols.
- km 38 : col de la Croix (18,5 km à 6,8%)
- km 51 : col du Pilon (4 km à 9%)
- km 97 : col des Mosses (13 km à 3,8%)
- km 169 : Verbier (8,5 km à 8,8%)
12/ Martigny – Bourg-Saint-Maurice : 166 km, 4240 m de d+
L'étape reine de ce Tour 2016 ! A croire que sur le Tour 2009 les organisateurs avaient volontairement foiré leur étape, tant il était facile d'en faire un truc magnifique simplement en empruntant le très dur colle San Carlo avant le Petit Saint Bernard. Une montée qui n'a en plus aucun défaut : une route large à deux voies, dégagée et avec un bon revêtement. Une étape très simple mais à très gros potentiel.
- km 43 : col du Grand Saint Bernard (25 km à 6,3%)
- km 115 : colle San Carlo (10,5 km à 10%)
- km 135 : col du Petit Saint Bernard (12 km à 5,9%)
13/ Albertville – Romans-sur-Isère : 185 km, 2709 m de d+
Une étape pour baroudeurs, pouvant potentiellement se compliquer si le peloton aborde groupé le col de Marcieu avec ses 3 km à 12%. Mais le dernier col est vraiment loin de l'arrivée ; à priori seront surtout à surveiller les défaillances. Et puis niveau paysage ça envoie du lourd : les contreforts de la Chartreuse et le Vercors. Les derniers hectomètres dans Romans sont assez techniques.
- km 60 : col de Marcieu (10,6 km à 5,9%)
- km 110 : Saint-Nizier-du-Moucherotte (14,7 km à 6,2%)
- km 171 : côte de Beauregard (3,5 km à 4,6%)
14/ Valence – Cavaillon : 190 km, 2096 m de d+
Encore une étape taillée pour les baroudeurs, mais où il est plus probable que le peloton se joue la victoire. Les sprinteurs essaieront à coup sûr de passer le col de Murs et dans lequel on assistera normalement à des attaques (et dans la descente technique). Une étape qui est inhabituelle en France, davantage dans un style présent sur les deux autres grands tours. En tout cas les routes de la Drôme puis du Vaucluse seront superbes à l'écran.
- km 66 : côte d'Aleyrac (3,5 km à 4,9%)
- km 85 : côte de Valréas (3 km à 4,4%)
- km 121 : col de la Madeleine (2,3 km à 3,3%)
- km 157 : col de Murs (10,7 km à 4,2%)
- km 168 : Plan des Busans (1,4 km à 3,9%)
15/ Salon-de-Provence – Agde : 182 km, 668 m de d+
Réplique à peu près exacte d'une de mes étapes sur le concours du TDF 2015. Mais j'aime tellement ce genre de parcours propice à un beau bordel. Contrairement au Tour 2012, on aborde le Mont Saint Clair par le versant le plus difficile. Le tracé longe la mer tout le long de l'étape et la tension dans la crainte d'une bordure risque d'être constante. En passant aussi près des plages, on peut aussi espérer une foule dense au bord des routes en ce dimanche après-midi.
- km 156 : Mont Saint Clair (1,6 km à 10,8%)
Repos : Toulouse
16/ Toulouse – Superbagnères : 183 km, 3068 m de d+
Une étape classique et un retour de l'arrivée à Superbagnères, dans l'enchaînement du Port de Balès.
- km 145 : Port de Balès (11,7 km à 7,7%)
- km 183 : Superbagnères (16,5 km à 7%)
17/ Bagnères-de-Luchon – Luz-Ardiden : 109 km, 4548 m de d+
Une étape très courte et très dense dans un schéma aujourd'hui devenu régulier. Mais ici, on a un départ au pied d'un col, ce qu'ASO évite beaucoup trop.
- km 15 : col de Peyresourde (15,3 km à 6,1%)
- km 46 : col d'Aspin (12 km à 6,5%)
- km 76 : col du Tourmalet (17,2 km à 7,4%)
- km 109 : Luz-Ardiden (14,7 km à 6,9%)
18/ Lourdes – Dax : 213 km, 2425 m de d+
Une étape de transition pour baroudeurs. La première partie d'étape difficile permettra de constituer l'échappée et de prendre du champ sur le peloton, mais la seconde partie, bien que mal plate, peut permettre à un peloton de s'organiser. Si les sprinteurs décident d'aller chercher la gagne, la lutte sera farouche.
- km 17 : côte de Labatmale (1,4 km à 6,2%)
- km 37 : côte des Pindats (3,5 km à 5%)
- km 46 : côte de Rénébacq (3 km à 5,9%)
- km 78 : côte de Flandé (1,4 km à 5,7%)
- km 84 : côte de Lucq (1,9 km à 4,4%)
- km 91 : côte de Monein (1,4 km à 6,9%)
- km 117 : côte d'Arthez (3,2 km à 3,7%)
- km 147 : côte de Brassempouy (1,9 km à 4,3%)
- km 152 : côte de Pouy (1,4 km à 5,8%)
19/ Mimizan – Mimizan (ITT) : 39 km, 258 m de d+
Après la Normandie et la Méditerranée, l'Atlantique : c'est le Tour de France des stations balnéaires. Mais la mer sera peu visible sur le parcours, seulement au départ, le tracé étant exclusivement dans les Landes sur de longues lignes droites en forêt. Ici, pas de côte à 20% pour favoriser les grimpeurs. Ce sont les grosses cuisses qui s'en donneront à cœur joie.
20/ Bayonne – Oloron-Sainte-Marie : 174 km, 3802 m de d+
Dernière étape de montagne, elle ne permet pas de creuser beaucoup les écarts dans un schéma attentiste, mais elle est mise ici pour permettre des bouleversements au général. La traversée vallonnée du pays basque servira à placer ses équipiers, puis les cols de Burdincurutcheta et du Soudet auront la part belle de l'étape – les descentes seront également favorables à des attaques – avant de redescendre sur Oloron Sainte Marie. Le col de Bugalaran constituera la dernière difficulté. Si le pourcentage moyen n'est pas impressionnant, la côte est en réalité constituée de 1,1 km à 7,8% au début, et 1,2 km à 9,2% sur la fin, soit largement de quoi repartir avant un final sur des routes sinueuses favorables à des échappés.
- km 78 : col de Burdincurutcheta (9,4 km à 8,4%)
- km 87 : col Bagargui (5,7 km à 5,3%)
- km 130 : col du Soudet (11 km à 8,1%)
- km 159 : col de Bugalaran (3,1 km à 6,2%)
21/ Mantes-la-Jolie – Paris, Champs-Elysées : 130 km
Dernière étape classique, avec le critérium des Champs. Une côte répertoriée intervient dès le début de l'étape : à voir si des coureurs s'amusent à la faire à bloc pour aller chercher le point.
http://www.openrunner.com/index.php?id=3706660
- km 5 : côte de Mantes-la-Jolie (1,1 km à 5,7%)