Paris - DeauvilleA l'image de la Primavera, le départ se fait en périphérie d'une grande ville et l'arrivée dans une station balnéaire connue.
Le départ fictif est donné à Saint-Quentin-en-Yvelines, à côté du Vélodrome National, où s'est tenu la conférence de presse la veille de la course.
Le départ réel est fixé à Trappes, sur la D912, offrant une ligne droite assez large pour que les premiers attaquants puissent tenter s'ils le veulent.
Commence alors une longue portion de routes départementales, assez large, comme le peloton a l'habitude de connaitre. Le vent y sera le principal adversaire, car la pente n'est pas encore là.
Après 70 km de course, la côte de Saint-Vigor est la première difficulté du jour, mais sur 2,2 km à 5 %, elle n'offre pas de quoi faire une grande sélection. Il n'y a ensuite plus de côte pendant une centaine de kilomètres.
L'adversaire du peloton commence alors à être la distance. Les routes deviennent occasionnellement moins large et au kilomètre 185, peu après Vimoutiers, est la 2e vraie côte du jour, sur seulement 1,5 km à 5 %, mais sur une route étroite sur une quinzaine de kilomètre, ce qui pourra user nerveusement certains coureurs. Encore plus en cas d'incident.
Une sélection à l'expérience pourra alors commencer à se faire. Des coureurs inexpérimentés useraient trop d'énergie pour se placer et/ou revenir, le payant dans une arrivée encore distante d'environ 100 kilomètres, alors que les coureurs plus expérimentés sauront attendre une départementale longiligne et un peu plus large quelques kilomètres plus loin.
Puis, à 65 kilomètres de l'arrivée, on retrouve à nouveau des routes moins larges et sinueuses, avec des virages à angle droit dans des villages, pendant une dizaine de kilomètres, pour continuer un peu plus l'usure psychologique avant le final. On retrouve ensuite Cabourg, puis Houlgate, où le parcours commence à s'accidenter légèrement.
Tout d'abord par la Butte de Houlgate, avec 1,8 km à 5,5 % et un maximum à 8 %, avec le sommet à 41 km de l'arrivée. La route y est resserrée, mais reste large. On est très loin d'un Berg flammand que les coureurs recontreront quelques jours plus tard. S'en suit un léger plateau en faux-plat montant, avant d'enchaîner une descente et de retrouver de la montée aussitôt.
Dans Villers-sur-Mer, le peloton fait un demi-tour en traversant la ville. Y arrivant de la "grande route" et y repartant dans un chemin de campagne étroit. La côte fait 2,2 km à 4,5 % de pente moyenne, mais est en 2 parties. La première, sur 800 mètres, monte progressivement jusqu'à 7 %, avant de redescendre et d'osciller entre 2 et 5 %. Au sommet il reste 32 kilomètres à parcourir.
Les suivants ne sont pas les plus compliqués, mais ils sont toujours sur des petites routes de campagne. On y passe une petite butte de 700 mètres à 5 %, mais le plus dur reste le placement et la concentration, avec la fatigue des plus de 260 kilomètres déjà accomplis, soit un peu plus de la distance d'une classique moderne traditionnelle. Personne dans le peloton n'a courru autant en course depuis près de 6 mois, lors du Tour de Lombardie.
On retrouve une route plus large jusque Tourgéville, qu'on quitte aussitôt pour aborder la côte de la Croix Solier. Si la route ne s'y réduit pas autant que dans la précédente, elle est abordée dans un virage à angle droit, nécessitant du placement. Précédée d'un faux plat montant de 500 mètres, elle n'est longue que d'un seul kilomètres à 6,3 %, mais cela suffit à en faire la course la plus pentue de l'épreuve, notamment avec une portion de 500 mètres entre 7 et 8 %.
La descente est similaire à la montée, puis quasiment dans transition, après un nouveau virage à angle droit, est abordée la côte de Bonneville-sur-Touques. Avec 2 kilomètres à 6 %, c'est le "juge de paix" de cette classique. Pas la plus longue, ni la plue pentue, de peu, mais celle regroupant au mieux longueur et dénivelé, pour permettre aux puncheurs d'essayer de secouer le peloton une toute dernière fois. Au sommet, il reste un peu moins de 12 kilomètres à accomplir.
La route s'élargit alors progressivement, puis un long moment de plat, presque en ligne droite, ramène un avantage au peloton, alors que les coureurs longeront l'aérodrome de Deauville-Normandie, où les équipes de sprinteurs tenteront d'organiser le peloton et de s'organiser elles-mêmes.
A 5 kilomètres de l'arrivée, la descente vers la ligne commence. Deux larges virages à angle droit consécutif, comme des petits lacets, peuvent être piégeux, tout comme quelques rares îlots directionnels une fois vraiment entré dans Deauville pourraient amener des chutes, mais l'ensemble reste a priori moins dangereux que ne l'était la descente de la Cipressa et ne l'est pas plus que celle du Poggio.
Une fois au bas de cette descente, un virage serré à droite, amène à un large rond-point pris par la droite pour tourner à gauche. Cela n'est pas trop serré et peut permettre d'étirer le peloton.
On traverse alors la Touques sur le Pont des Belges, marquant la flamme rouge de l'épreuve. Restent alors deux ronds points immédiats, larges et pris sans trop de problème, puisque les coureurs occupaient la moitié d'une 2 fois 2 voies.
Il reste alors 700 mètres, les coureurs entrent dans l'Avenue de la République, qu'ils ne quitteront plus. La largeur est bonne sans être excessive. Les 700 derniers mètres rappellent le final en ligne droite de la Via Roma, oublié par les organisateurs de la Primavera lors de ses dernières éditions. Clin d'oeil à l'histoire, les 400 derniers mètres sont encore en léger faux-plat montant.
L'arrivée est jugée un peu après une rue menant à l'hippodrome vers lequel les voitures ont été déviées et où l'organisation s'est placée.
Quant aux coureurs : les coureurs offensifs ont de quoi attaquer, à divers endroits. Les sprinteurs les plus complets passeront les côtes, reste à savoir comment leurs équipes les replaceront. Le sprint a de quoi être lancé de loin et être difficile, après la distance et en léger faux-plat montant. De plus, le parcours a choisi des zones pour user les coureurs, laissant les coureurs d'expérience à l'avant.
Ainsi, la classique a de quoi s'assurer des grands noms à son palmarès et obtenir des finaux de course très indécis.
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